Voici deux ouvrages (de 2018, déjà) qui nous élèvent – de ceux dont on sort plus averti, si ce n’est converti. Auteurs et compositeurs de musique religieuse gagnent à s’y plonger, parce qu’ils rendent accessible l’histoire de leur art. Et aussi parce qu’ils lui donnent tout son sens contemporain, issu de la réforme liturgique du concile Vatican II, toujours à naître. L’une des quatre constitutions conciliaires, Sacrosanctum concilium, a introduit dans son paragraphe 112 – fruit d’une singulière évolution – la notion de fonction ministérielle de la musique sacrée. Qu’est-ce à dire ? « Chant sacré lié aux paroles, il fait partie nécessaire ou intégrante de la liturgie solennelle » et révèle « de façon plus précise la fonction ministérielle (munus ministeriale) de la musique sacrée dans le service divin (SC 112).

Deux ouvrages sur le même sujet, complémentaires et différents. A la démonstration du thésard (La fonction ministérielle de la musique sacrée), richement documentée et construite avec la rigueur scientifique du chercheur, mais dont la plume demeure vive, on peut préférer la lecture plus alerte de « La musique, un sacrement ?« 
Et cependant, l’un sans l’autre, c’est tout de même dommage…

Jean Yves