Voici un CD sur des textes de Claude Bernard et des musiques de Jo Akepsimas, Julien Buis, Jean-Pascal Hervy, Gregory Notebaert et Grazia Previdi. A propos de Laudato si… mais pas seulement. Ils s’expliquent :
Avec Laudato si, Fraternelli tutti, le pape François a attiré notre attention sur un regard nouveau à porter sur l’univers et sur notre terre. Cela va dans le sens des recherches et des souhaits manifestés dans la théologie, l’écologie… En 2015, le jésuite François Euvé écrivait un livre plaidant « pour une spiritualité du Cosmos »Un livre inspiré deTeilhard de Chardin qui écrivait dès 1936 (lettre à la congrégation Propaganda fide) :

« Le Monde ne se convertira  aux espérances célestes du christianisme que si préalablement le christianisme se convertit (pour les diviniser) aux espérances de la Terre (…)  Un Christ dont les traits ne se plieraient pas aux exigences d’un Monde à structure évolutive sera de plus en plus élimé, sans examen ultérieur… En revanche, pour être pleinement adorable, un Christ doit se présenter comme le sauveur de l’idée et de la réalité de l’Evolution. »(Comment je crois.1934) 

« Une Terre  dont les « loisirs » toujours accrus et l’intérêt toujours plus en suspens trouveront une issue vitale dans l’acte de tout approfondir, de tout essayer, de tout prolonger.  Une Terre où les télescopes géants et les broyeurs d’atomes absorberont plus d’or et susciteront plus d’admiration spontanée que toutes les bombes et tous les canons… Une Terre où, comme il arrive déjà, c’est pour savoir et être, plutôt que pour avoir, qu’on donnera sa vie. »  Teilhard de Chardin, T.1, Phénomène humain, p. 311, juin 1940

Notre langage dans la liturgie a évolué, certes, mais les fidèles ne sont-ils pas encore trop marqués, ici ou là, par les Kyrie eleison et le « je n’ai qu’une âme qu’il faut sauver » des siècles passés ? Face à l’univers immense, le premier réflexe de l’homme ne devrait-il pas être émerveillement ? Et aussi la question posée par le psaume 8 : « Qui donc est l’homme pour que tu penses à lui ? »… Et qui le Fils de l’homme qui sauve de la nuit ?

Ces chants  expriment une recherche de sens 

 1.- envers le Dieu créateur du ciel et de la terre,  qui nous donne la création comme un lieu d’émerveillement, d’adoration, de positionnement dans le temps, de prises de responsabilités à entreprendre et à partager…

2.-envers Les humains que nous sommes et qui ont une genèse, une histoire, une évolution, des implantations particulières et le sentiment d’une mondialisation qui les unifie et les questionne. 

3.- envers Les multiples courants de pensée, de culture, les religions qui cherchent à dire Dieu avec leurs mots propres et le sens spirituel qui s’en dégage et nous obligent à dialoguer…

4.- Au sein de ces croyances, vivre à fond notre religion chrétienne, greffée sur le judaïsme, initiée et marquée par Jésus Christ. La foi s’y exprime à travers des célébrations dominicales ayant un rythme annuel, avec des temps particuliers, des fêtes, une projection vers le futur… Pour traduire cette volonté de création, Les chants que nous avons écrits  ont en commun d’aborder la célébration dans une attitude de louange, particulièrement présente dans le refrain. Mais les strophes nous renvoient à des situations particulières : le quotidien de nos journées, les diverses saisons et le déroulement des temps liturgiques, certains moments de notre vie, au sein d’un univers qui nous dépasse et nous fascine.